"Partez, c'est tout !" C'est ce que disent les amis bien intentionnés quand on est dans une relation abusive. Mais ce n'est pas toujours aussi facile, surtout quand on vit avec la migraine. 

Une maladie chronique peut vous rendre dépendant d'un agresseur. Elle peut nuire à votre santé mentale et à votre estime de soi. Et elle peut vous faire perdre espoir. Mais il y a de l'espoir! Vous méritez une vie sans abus et sans douleur. Nous allons vous indiquer les étapes à suivre pour commencer votre voyage.

Étape 1 : Parler à quelqu'un.

On pense souvent à tort que les lignes d'assistance téléphonique pour les victimes de violence domestique sont réservées aux personnes qui ont besoin d'une aide d'urgence ou d'un refuge. Les lignes d'assistance téléphonique sont là pour toute personne, à tout moment, qui peut avoir des questions sur ce qu'elle vit ou qui a besoin de conseils sur ce qu'il faut faire. N'ayez pas peur d'appeler ! Les conseillers formés sont gentils et compatissants. Ils sont disponibles 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour des conseils et un soutien gratuits.

Si votre lieu de travail dispose d'un PAE (programme d'aide aux employés), demandez une assistance confidentielle. Vous pouvez également vous adresser à un ami ou à une personne de confiance - toute personne qui peut servir de caisse de résonance et vous aider à déterminer les prochaines étapes. 

Vous ne savez pas si vous êtes dans une relation abusive ? Nous avons rassemblé quelques signaux d'alerte en matière de relationsavec des exemples précis de ce qu'ils peuvent représenter pour une personne qui vit avec la migraine. 

Étape 2 : Identifier les obstacles qui vous empêchent de quitter la situation de violence dans laquelle vous vous trouvez.

Si vous êtes accablé par l'idée de partir et que vous avez l'impression que la logistique est impossible, respirez profondément. Commencez à écrire tous les obstacles auxquels vous pouvez penser (dans un endroit sûr, où votre agresseur ne pourra pas les trouver). Voici quelques exemples. 

L'argent : De nombreuses personnes souffrant de migraine sont incapables de travailler à temps plein ou d'occuper un emploi bien rémunéré. En outre, le partenaire violent peut contrôler et surveiller les finances. Même si vous travaillez, il peut être difficile d'économiser suffisamment d'argent pour partir.

L'assurance maladie : Il s'agit d'une préoccupation majeure pour les personnes qui vivent une relation violente et qui souffrent de migraine ou d'une autre maladie chronique. Si l'assurance maladie de votre partenaire prend en charge vos traitements, que ferez-vous lorsque vous partirez ?

Trouver un endroit où vivre : le logement est très cher et de nombreux refuges ont des listes d'attente. Disposer d'un logement calme et sûr est essentiel pour tout le monde, et en particulier pour les personnes souffrant de migraine.

Les enfants : Si vous avez des enfants avec votre partenaire violent, ou des enfants à vous, leur sécurité est votre priorité absolue. 

Les animaux domestiques : Les agresseurs s'en prennent souvent aux animaux domestiques, que ce soit dans le cadre de leur campagne pour vous contrôler ou comme exutoire à leur rage. Vous ne pouvez pas abandonner votre animal de compagnie bien-aimé ; cependant, il peut être difficile et coûteux de trouver un endroit sûr où aller lorsque vous avez un animal de compagnie avec vous.

Manque de soutien : Un agresseur vous isolera intentionnellement de votre famille et de vos amis, de sorte que vous aurez l'impression de n'avoir personne sur qui vous appuyer. Les personnes souffrant de migraine sont particulièrement touchées, car la migraine est une maladie qui isole et rend solitaire. 

Défis physiques : La migraine peut vous mettre hors d'état de nuire au pire moment, ce qui risque de faire échouer vos projets de départ. 

Défis en matière de santé mentale : Les personnes souffrant de migraine sont plus susceptibles de souffrir d'anxiétéd'anxiété, de dépression ou de syndrome de stress post-traumatique. Vivre avec un problème de santé mentale peut rendre difficile la fuite de la violence domestique, parce que vous luttez contre la peur, la fatigue, l'inquiétude et le doute.

Lire la suite : 50 obstacles au départ

Étape 3 : Trouver des solutions aux obstacles qui vous empêchent de partir et élaborer un plan de sécurité.

Maintenant que vous avez dressé la liste des obstacles, vous pouvez vous y attaquer un par un. Il existe plus de ressources que vous ne le pensez. Par exemple, les SPCA locales disposent souvent d'un programme d'accueil pour les animaux appartenant à des personnes qui échappent à la violence domestique. Votre animal sera pris en charge en toute sécurité jusqu'à ce que vous soyez prêt à le récupérer. La loi sur les soins abordables (Affordable Care Act) offre des options d'assurance maladie pour les victimes de violences domestiques et leurs enfants.

Vous devez également travailler sur votre plan de sécurité. "Un plan de sécurité est un plan personnalisé et pratique visant à améliorer votre sécurité pendant que vous subissez des violences, lorsque vous vous préparez à quitter une situation de violence ou après votre départ", explique le service national d'assistance téléphonique contre la violence domestique. Il propose un outil interactif pour vous aider à créer votre propre plan de sécurité personnel

L'outil de planification de la sécurité vous aide à trouver des réponses à des questions importantes, telles que "Si vous devez quitter votre maison rapidement, quels objets devriez-vous emporter ?" et "Si vous devez partir immédiatement, qui pouvez-vous appeler pour qu'on vienne vous chercher ?". Il peut également recommander des ressources locales pour vous aider à surmonter les obstacles auxquels vous êtes confronté.

Rappelez-vous : vous êtes intelligent, vous êtes fort et vous êtes résistant ! De plus, tu n'es pas obligé de faire ça tout seul. Tendez la main à une ligne d'assistance téléphonique ou à votre réseau de soutien, et ils vous mettront en contact avec d'autres personnes qui peuvent vous aider.

Étape 4 : Quitter la relation abusive. 

Une fois votre plan mis en place, choisissez la date et l'heure de votre départ. Si votre première tentative échoue, ou si vous finissez par retourner dans la relation, n'abandonnez pas. En moyenne, il faut sept tentatives à une victime de violence domestique pour s'en sortir définitivement. 

Une fois que vous, vos enfants et vos animaux sont en sécurité, il est temps de commencer à reconstruire votre vie. Demandez l'aide d'amis, d'organisations locales, de prestataires de soins de santé et de conseillers. Petit à petit, vous pouvez et vous allez retrouver une vie saine et épanouissante que vous aimez ! 

CEFALY est aux côtés des survivants de la violence domestique. Grâce à notre programme programme CEFALY Caresnous nous associons à des refuges pour femmes et à des organisations d'aide aux victimes de violences domestiques pour permettre aux femmes qu'ils servent d'accéder à CEFALY : un traitement de la migraine sans médicament et cliniquement prouvé. En savoir plus sur CEFALY