- Que sont les ISRS ?
- Les ISRS peuvent-ils provoquer des migraines ?
- Le sevrage des ISRS peut-il provoquer des migraines ?
- Les antidépresseurs peuvent-ils aider la migraine ?
- Les alternatives non pharmaceutiques au traitement de la migraine
Vivre avec la migraine et des troubles tels que l'anxiété ou la dépression peut sembler insurmontable, surtout si vous prenez des médicaments pour les deux. Si l'on vous a prescrit des antidépresseurs, vous vous demandez peut-être comment ces deux affections - et leurs traitements - interagissent. Les ISRS peuvent-ils déclencher la migraine ou l'aggraver ? Ou bien peuvent-ils contribuer à atténuer les symptômes de la migraine ?
Comprendre la relation entre les deux peut vous aider à mieux gérer la migraine et les ISRS avec votre fournisseur de soins de santé.
Que sont les ISRS ?
Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) sont un type de médicament antidépresseur qui aide les personnes souffrant de dépression. Ils sont également utilisés pour traiter l'anxiété et d'autres troubles de l'humeur. Pour savoir comment ils agissent, il faut comprendre le rôle de la sérotonine.
La sérotonine est une substance chimique présente dans le cerveau qui aide à réguler l'humeur et les émotions. Un faible taux de sérotonine est souvent associé à la dépression et à l'anxiété. En général, après que les cellules cérébrales ont utilisé la sérotonine, la substance chimique est réabsorbée par les cellules nerveuses qui l'ont libérée. Ce processus de recapture laisse moins de sérotonine disponible dans le cerveau. C'est là qu'interviennent les ISRS.
Les ISRS bloquent ce processus de recapture. Ainsi, au lieu d'être réabsorbée trop rapidement, la sérotonine reste plus longtemps dans l'espace entre les cellules du cerveau, appelé synapse. Une plus grande quantité de sérotonine se traduit par une meilleure humeur et des émotions régulées. Toutefois, le processus n'est pas aussi rapide qu'il n'y paraît. Il faut généralement quelques semaines pour que les ISRS s'accumulent suffisamment pour entraîner des changements d'humeur perceptibles.
Il existe plusieurs types d'ISRS ayant des objectifs différents. Certains peuvent aider à traiter la dépression, l'anxiété, les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) ou le syndrome de stress post-traumatique (SSPT).
Parmi les ISRS les plus courants, approuvés par la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis, on peut citer
- Fluoxétine (Prozac)
- Sertraline (Zoloft)
- Citalopram (Celexa)
- Escitalopram (Lexapro)
- Paroxétine (Paxil)
Effets secondaires courants des ISRS
Les effets secondaires de l'utilisation des ISRS peuvent être les suivants :
- Transpiration
- Agitation
- Sécheresse buccale
- Maux de tête
- Maux d'estomac
- Modification de l'appétit
- Problèmes de sommeil
- Dysfonctionnement sexuel
- Agitation ou nervosité
Environ 80 % des personnes prenant des ISRS ressentiront au moins un de ces effets secondaires. En outre, plus de la moitié d'entre elles ressentiront plus d'un effet secondaire. Certains effets indésirables peuvent disparaître complètement après quelques semaines, tandis que d'autres peuvent persister, vous conseillant de consulter votre prestataire de soins de santé pour changer de médicament.
Les ISRS peuvent-ils provoquer des migraines ?
La réponse courte est : potentiellement oui. Les ISRS peuvent déclencher ou aggraver la migraine en tant qu'effet secondaire potentiel. Une céphalée due à un antidépresseur peut se manifester lorsqu'une personne commence à prendre un ISRS ou en modifie la posologie. Cela dit, cet effet secondaire des ISRS sur la migraine ne se produit pas chez tout le monde.
Les deux médicaments peuvent interagir de la manière suivante :
- Possibilité de déclencher une migraine : Les maux de tête liés aux ISRS sont l'un des effets secondaires possibles. Pour les personnes sujettes à la migraine, ces maux de tête peuvent potentiellement évoluer vers des épisodes de migraine liés aux ISRS.
- Aggravation de la fréquence des migraines : Les ISRS peuvent aggraver la fréquence des migraines chez certaines personnes. Si une personne est sensible aux variations du taux de sérotonine, elle peut être plus susceptible d'avoir des poussées de migraine lorsque son corps s'adapte au médicament.
- Interaction des médicaments contre la migraine : Certains médicaments contre la migraine, comme ceux de la classe des triptans, peuvent augmenter le risque de syndrome sérotoninergique lorsqu'ils sont associés à des ISRS. Le syndrome sérotoninergique est une affection rare et grave qui survient lorsqu'il y a trop de sérotonine dans le cerveau et qui peut provoquer des symptômes tels que des maux de tête ou des migraines.
Si vous présentez des symptômes du syndrome sérotoninergique tels qu'une forte fièvre, des crises d'épilepsie, des tremblements, des battements cardiaques irréguliers ou une perte de conscience après avoir associé un ISRS à un antimigraineux, consultez immédiatement un médecin d'urgence. Une intervention précoce est cruciale dans le cas du syndrome sérotoninergique afin d'éviter des complications graves.
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Le sevrage des ISRS peut-il provoquer des migraines ?
Encore une fois, potentiellement oui. Lorsqu'une personne arrête de prendre des ISRS - en particulier trop rapidement ou sans les conseils d'un médecin - elle peut souffrir du syndrome d'arrêt des antidépresseurs (SAA ). Ce syndrome s'accompagne d'une myriade de symptômes, dont des maux de tête.
Voici comment l'arrêt d'un ISRS peut déclencher ou aggraver une migraine :
- Effet rebond : Comme nous le savons, les ISRS contribuent à réguler les niveaux de sérotonine. Si une personne arrête soudainement de prendre ses ISRS, la chute de sérotonine peut perturber le fonctionnement normal du cerveau et déclencher des migraines chez les personnes qui y sont sujettes.
- Maux de tête liés au sevrage : Les maux de tête ne sont qu'un des nombreux symptômes de sevrage des ISRS. Cependant, ils peuvent se transformer en migraine pour les personnes sensibles à de tels changements.
- Sensibilité accrue : Pendant le sevrage, le cerveau peut devenir plus sensible aux déclencheurs courants de la migraine. Les personnes sujettes à la migraine peuvent vouloir éviter ces déclencheurs, tels que le stress, la déshydratation, certains aliments ou boissons ou les habitudes de sommeil. C'est là qu'un journal des migraines peut s'avérer utile.
- Changements d'humeur et de stress : Les changements d'humeur sont un autre symptôme courant de la SDA. Certains changements d'humeur se traduisent par une augmentation de l'anxiété ou de la dépression, qui peuvent à leur tour déclencher des épisodes de migraine.
Les autres symptômes de l'ADS sont les suivants
- Anxiété
- Nausées
- Vertiges
- Fatigue
- Maux de tête
- Rêves vifs
- Changements d'humeur
- Symptômes grippaux
- Symptômes de dépression
Les antidépresseurs ISRS peuvent-ils soulager la migraine ?
Certaines classes d'antidépresseurs peuvent aider à réduire la gravité et la fréquence des maux de tête ou des migraines. Cependant, il existe peu de preuves de ce résultat pour les ISRS et les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la norépinéphrine (IRSN). Les antidépresseurs tricycliques (ATC) semblent être les plus efficaces.
Voici comment les antidépresseurs peuvent vous aider :
- Régulation de la sérotonine : Certains cas de migraine peuvent être liés à des déséquilibres de la sérotonine dans le cerveau. Les antidépresseurs peuvent aider à réguler ces déséquilibres et pourraient ainsi réduire la gravité et la fréquence des migraines.
- Réduire le stress et l'anxiété : Le stress, l'anxiété et la dépression étant des déclencheurs courants de la migraine, les antidépresseurs peuvent être utiles. Ils s'attaquent aux problèmes de santé mentale sous-jacents qui peuvent contribuer aux crises de migraine.
- Utilisation préventive : Les antidépresseurs comme l'amitriptyline - un ATC - peuvent aider à prévenir la migraine chez les individus, même s'ils ne souffrent pas de dépression.
Cela dit, les effets secondaires et l'efficacité des antidépresseurs varient en fonction du médicament et de la personne. Consultez un professionnel de la santé si vous avez des questions ou des inquiétudes.
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Les alternatives non pharmaceutiques au traitement de la migraine
Pour les personnes qui prennent des médicaments pour des troubles mentaux, comme les ISRS, il peut être intéressant d'envisager des traitements non médicamenteux pour la migraine. Ceci afin d'éviter les interactions potentielles avec les médicaments prescrits. Passons en revue quelques options non pharmaceutiques à envisager.
1. L'acupuncture
Il a été démontré que cette technique de médecine traditionnelle chinoise aide certaines personnes à réduire la fréquence et l'intensité des migraines. Cette technique de relaxation peut aider à soulager les symptômes et à gérer la douleur.
2. Les changements de mode de vie
De nombreuses modifications du mode de vie peuvent contribuer à prévenir la migraine :
- Changements alimentaires : Identifier et éviter les facteurs déclenchants comme l'alcool, la caféine et certains aliments pour réduire la fréquence des migraines.
- Gestion du stress : Essayez des techniques comme le yoga, la méditation ou même la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) pour réduire le stress.
- Suppléments : Certaines personnes constatent une amélioration en prenant des suppléments comme le magnésium, la riboflavine (vitamine B2) et la coenzyme Q10.
3. Dispositifs médicaux portables
Les dispositifs médicaux portables peuvent contribuer à la gestion de la migraine. C'est le cas de CEFALY, un dispositif portable homologué par la FDA et conçu pour soulager la migraine sans médicament.
Il utilise la stimulation externe du nerf trijumeau (eTNS) pour délivrer des impulsions électriques précises par le biais d'une électrode adhésive placée sur le front. Ce dispositif cible le nerf trijumeau, principale voie d'accès à la douleur migraineuse. Le CEFALY offre deux modes de traitement :
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