L'étude des causes des déséquilibres hormonaux et de leurs effets sur la santé mentale peut aider les femmes à mieux comprendre leur corps et le lien entre les problèmes de santé et les hormones. Comment les hormones affectent-elles les émotions ? Et pourquoi certaines femmes semblent-elles plus affectées que d'autres ? Faire le lien entre les hormones et la santé permet aux femmes de mieux comprendre leur corps et de prendre des mesures pour le traiter.
Comment les hormones affectent la santé mentale
Les hormones jouent un rôle important dans la santé mentale. Les hormones sont des substances chimiques créées par les glandes du système endocrinien et elles contribuent à réguler les systèmes et les processus de l'organisme. De l'amélioration de la santé sexuelle et des fonctions reproductives au contrôle du métabolisme et de l'humeur, les hormones sont essentielles à la santé physique et mentale globale.
Si la relation entre les hormones et le bien-être physique est évidente, celle entre les hormones et la santé mentale mérite d'être approfondie. Les problèmes de santé mentale peuvent survenir lorsque les hormones sont déréglées, c'est-à-dire lorsqu'elles sont produites en trop grande ou en trop petite quantité. Pour de nombreuses femmes, un déséquilibre hormonal peut entraîner de nouveaux problèmes de santé mentale ou une aggravation des symptômes. Les femmes souffrant de déséquilibres hormonaux peuvent présenter des bouffées de chaleur, des sautes d'humeur, une dépression, de l'anxiété ou de l'insomnie.
Les hormones qui affectent le plus la santé mentale des femmes sont l'œstrogène, la progestérone et la testostérone. En cas de déséquilibre de l'une d'entre elles, une femme peut connaître des modifications de la chimie du cerveau, des baisses d'humeur ou des problèmes de santé mentale. Par exemple, les hormones de reproduction et de stress ont de nombreux effets secondaires, tels que l'irritabilité et l'anxiété. Un déséquilibre de l'hormone de stress cortisol peut provoquer la dépression et l'anxiété. Plus une personne est stressée, plus elle risque de souffrir d'anxiété et de dépression en raison de l'augmentation de la production de cortisol.
D'autres fluctuations hormonales peuvent avoir des effets différents sur la santé mentale. Les fluctuations du cortisol et de la déhydroépiandrostérone (DHEA), par exemple, ont également été liées à une diminution de la sérotoninel'hormone qui régule l'humeur et le bonheur. Quel que soit le type de fluctuation, il est évident que les hormones ont un impact significatif sur le cerveau et la santé mentale, et pas seulement sur la santé physique du corps.
Conditions de santé causées par des déséquilibres hormonaux
Les déséquilibres hormonaux peuvent être à l'origine de nombreux problèmes de santé. Certaines femmes peuvent voir les symptômes de maladies existantes s'aggraver en cas de fluctuation de leurs hormones. Voici six problèmes de santé souvent influencés par les hormones.
1. LE SOPK
Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est une maladie qui provoque un gonflement des ovaires et des kystes. De nombreuses femmes atteintes du SOPK sont plus susceptibles de souffrir d'anxiété et de dépression en raison des fluctuations hormonales. Leurs symptômes, tels que les fluctuations de poids, la résistance à l'insuline, l'hirsutisme ou les problèmes de santé généraux, peuvent également être plus graves. A déséquilibre hormonal peut aggraver les symptômes du SOPKprédisposant les personnes atteintes de ce trouble à des problèmes de santé mentale.
2. L'endométriose
L'endométriose provoque la croissance de la muqueuse tissulaire à l'extérieur de l'utérus. Elle peut provoquer des douleurs chroniques, qui entraînent souvent une aggravation de l'état mental. En raison de déséquilibres hormonaux, les personnes atteintes d'endométriose peuvent également souffrir d'anxiétéde dépression, de problèmes de gestion de la colère ou de somatisation.
Des symptômes dépressifs à la présentation de l'anxiété, l'existence de la douleur pelvienne chronique (DPC) et son effet sur la santé mentale entraînent un cercle vicieux. La douleur chronique peut provoquer des problèmes de santé mentale et vice versa, ce qui signifie que ces symptômes peuvent continuer à s'aggraver mutuellement. Trouver des moyens de traiter la douleur chronique peut être la première étape vers l'amélioration de la santé émotionnelle et mentale d'une femme.
3. TDPM
Le trouble dysphorique prémenstruel (TDPM) est une forme sévère du syndrome prémenstruel. De nombreuses femmes éprouvent des problèmes de santé mentale pendant cette période, ce qui se traduit par une dépression ou une anxiété sévère, un manque d'intérêt pour les activités, une détérioration des relations avec les amis et la famille, de la colère, de l'irritabilité et des crises de panique. S'il est normal que les femmes connaissent des fluctuations d'humeur pendant leur période prémenstruelle, le trouble dysphorique prémenstruel est débilitant. Les personnes souffrant de trouble dysphorique prémenstruel peuvent trouver un soulagement dans la pilule contraceptive, les techniques de gestion du stress ou les antidépresseurs pour réduire leurs symptômes.
4. Troubles de la thyroïde
Le type de trouble thyroïdien dépend de la quantité d'hormones thyroïdiennes produites par l'organisme. Une thyroïde sous-active peut entraîner une hypothyroïdiequi peut s'accompagner de symptômes tels que la dépression, la fatigue, une baisse de la libido, des troubles de la concentration ou une prise de poids. L'hyperthyroïdie, ou thyroïde hyperactive, peut entraîner des symptômes tels que l'anxiétél'anxiété, la nervosité et l'irritabilité.
5. Ménopause et périménopause
La ménopause marque la fin du cycle menstruel de la femme, ce qui signifie que les niveaux de base d'œstrogène et de progestérone chutent, entraînant des fluctuations d'humeur et des émotions changeantes.
Lorsque les niveaux d'hormones changent, il est fréquent que les femmes entrant dans la ménopause ou la périménopause souffrent de troubles de l'anxiétédes dépressions extrêmes ou des crises de panique.
6. Dépression post-partum
Les femmes qui accouchent subissent souvent des changements hormonaux pendant la grossesse, l'accouchement et la convalescence. Le processus post-partum peut être l'une des parties les plus difficiles de l'expérience de la naissance. De nombreuses femmes connaissent des périodes de tristesse, de mélancolie ou de fluctuation de l'humeur. Celles dont les symptômes persistent peuvent souffrir de dépression post-partum.
Dans les jours qui suivent l'accouchement, les hormones qui sont montées en flèche pendant le travail chutent. Les mères ressentent souvent des émotions en dents de scie au cours des premières semaines qui suivent l'accouchement, mais vers six semaines, elles peuvent remarquer des symptômes de dépression post-partum. Certains de ces symptômes comprennent l'anxiétéla perte d'intérêt pour les activités, l'irritabilité et la colère.
Hormones et maux de tête
Les hormones jouent également un rôle important dans l'apparition des maux de tête et de la migraine. L'hormone œstrogène contribue au développement et à la régulation du système reproducteur de la femme et est essentielle à la santé sexuelle, menstruelle et physique de la femme. La production d'œstrogènes peut déclencher des maux de tête ou des migraines lorsque les niveaux d'hormones fluctuent.
Par exemple, de nombreuses femmes souffrent de maux de tête lorsque les niveaux d'œstrogènes chutent pendant leur cycle menstruel. Par conséquent, de nombreux symptômes du cycle menstruel, tels que les crampes, les douleurs ou les fringales, peuvent accompagner une crise de migraine ou un mal de tête.
D'autres femmes souffrent également de maux de tête lors d'une hystérectomie. Lors de l'ablation de l'utérus, les femmes peuvent connaître des fluctuations hormonales qui provoquent plus de maux de tête que d'habitude. Les maux de tête peuvent également se manifester pendant la ménopause, lorsque les règles cessent et que la production d'hormones devient irrégulière.
Les hormones et les maux de tête restent liés tant qu'une femme connaît son cycle menstruel. De nombreuses femmes constatent que les maux de tête commencent à la puberté et se terminent à la ménopause.
La migraine, qui peut se traduire par des maux de tête extrêmes, est plus susceptible de survenir avant ou après le cycle menstruel d'une femme. L'œstrogène et la progestérone sont à leur niveau le plus bas pendant cette période.
L'expérience de la migraine peut avoir des répercussions sur la santé mentale et peut entraîner des symptômes tels que le stress, l'anxiété et la dépression. Le soulagement de la douleur liée à la migraine peut contribuer à améliorer les symptômes de santé mentale et à soulager le stress.
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